Les dernières grandes stations alpines d'altitude fermeront leurs remontées mécaniques le 8 mai, avec un bilan saisonnier satisfaisant qui contraste avec celui de nombreuses stations de basse et moyenne altitude, victimes de la douceur, selon les professionnels.
La montagne française a connu cet hiver un recul de l'activité de 12% des journées skiées par rapport à la saison précédente, tous massifs confondus. Les recettes des remontées ont diminué de 10%, selon les données du Syndicat national des téléphériques (SNTF) révélées mercredi. Mais les disparités sont énormes selon les massifs, et surtout les stations. Si l'on compare les chiffres de cette saison à une moyenne lissée sur cinq ans, les Vosges enregistrent une baisse de 53%, le Jura de 42% et le Massif central de 18%. Les Pyrénées, elles, dégringolent de 26%, avec certaines stations de ce massif qui ont limité le recul à -3%, et d'autres qui n'ont pratiquement pas ouvert et sont en baisse de 95%. Les Alpes du sud progressent de 1,2%, la Haute-Savoie baisse de 6%, l'Isère de 16% et la Savoie, département qui concentre à lui seul 46% du chiffre d'affaires des remontées mécaniques françaises, limite la baisse à 2%.
Pour la Plagne (Savoie), plus importante station française (en termes de chiffre d'affaires des remontées mécaniques), l'activité progresse de 2% par rapport à la saison 2005-2006, qui avait réalisé le chiffre record de 57,6 millions d'euros, selon des chiffres provisoires qui devraient être corrigés à la hausse. "Les vacances de Pâques ont été excellentes, avec + 50% d'activité", souligne l'office du tourisme. Perchée à 2.300 m d'altitude, la plus haute station de France, Val Thorens (Savoie), va elle annoncer une progression de sa fréquentation de 3 à 4% sur l'année précédente, déjà excellente.
Des raisons d'être optimiste Le directeur du SNTF, Laurent Reynaud, trouve dans les chiffres de la saison des raisons d'être optimiste: "Il faut les comparer avec les données de l'hiver 1989/90, durant lequel la chaleur et le manque de neige avaient fait chuter la fréquentation de la montagne de 30%. Cette année, nous avons eu l'hiver le plus chaud depuis 55 ans et la fréquentation est en baisse entre 10 et 15 %". Selon le président du SNTF, Jean-Charles Faraudo, "les exploitants ont développé la neige de culture, travaillé les pistes, les ont +végétalisées+ pour qu'elles retiennent mieux la neige. (...) Nous avons augmenté notre résistance aux aléas climatiques et nous avons une activité beaucoup plus robuste que le prétendent ceux qui annoncent la fin des sports d'hiver
Juste une petite correction : le CA de la Setam progresse de 1,15%, et de 2,75% si on inclut les chiffres de la Stor (Orelle). Les journées-skieurs progressent, elles, de... 0,03% seulement sur Val Thorens. Parmi les grandes stations, Tignes, Les Arcs et Avoriaz semblent faire un peu mieux...
Rédigé par : Eric | 11 mai 2007 à 22:44