Jean-Luc Perrone a été chargé de mission pour l'Oril (opération de réhabilitation de l'immobilier de loisir) pour la station de Valmorel. Sur le papier, ça fait rêver. Sur le terrain, c'est beaucoup plus compliqué. Explication : «D'abord, chaque opération nécessite un investissement financier important des propriétaires, qui sont souvent des personnes relativement âgées. En contrepartie de la subvention, on leur demande de mettre à disposition leur bien pendant au moins neuf ans. Psychologiquement, ce n'est pas facile. Certains craignent des dégradations. D'autres n'ont pas de souci financier et acceptent mal cette contrainte. On le remarque sur les stations qui nous ont précédées dans cette démarche.
«Quand on discute avec les propriétaires, ils se sentent souvent peu pris en considération par la station. Ils souhaitent devenir des partenaires et être reconnus en tant que tels. Ils apprécient parfois plus des gestes d'attention, même symboliques, (sur les forfaits par exemple) plutôt que des aides.»
L'idéal ici serait de réhabiliter 100 à 200 appartements, les travaux allant jusqu'à l'ouverture de deux petits logements pour n'en faire qu'un seul, correspondant plus aux attentes d'aujourd'hui. Mais c'est un objectif très ambitieux.»
Dernier blocage : le manque de confiance des propriétaires envers les agences immobilières chargées de gérer les biens. Certains se plaignent de commissions trop importantes, d'autres du manque d'entretien et de vigilance sur le choix du locataire.
Petit rappel : une agence immobilière n'a pas le droit de choisir ses clients locataires.
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